Connaitre et accompagner l’évolution de pratiques des exploitants

Les actions partie III
Faire un suivi des pratiques sur le territoire
Depuis 1999, plusieurs enquêtes ont été réalisées auprès des exploitants du territoire, afin de suivre leurs pratiques (notamment d’entretien du sol). Ces enquêtes ont mis en évidence de réels changements dans les pratiques, l’utilisation des produits phytosanitaires, ou encore la sensibilisation aux risques de pollutions ponctuelles. Cela témoigne de l’engagement fort des agriculteurs locaux.
Ainsi, au lancement de la démarche en 2000, le raisonnement des traitements était moins systématique et l’enherbement était très peu répandu. Grâce à la forte motivation des viticulteurs autour de la problématique de la qualité de l’eau, et à l’accompagnement technique réalisé, l’enquête de 2005 montre une régression nette du désherbage en plein (26% en 2004 contre 66% en 2000), une réduction des doses utilisées, une augmentation du désherbage mécanique, un travail du sol qui se développe malgré les freins techniques (temps, coût, cailloux, érosion, racines, étroitesse des vignes…) et une utilisation progressive de moyens pour réduire la dérive des produits phytosanitaires.
Les enquêtes successives réalisées en 2010, 2012, 2014 et 2017, confirment ces tendances. Les itinéraires techniques continuent d’évoluer (réduction des doses, arrêt des herbicides, investissement dans du matériel de travail du sol, conversion à l’agriculture biologique…), et l’amélioration de la qualité de l’eau se pérennise. On ne trouve pas de traces des herbicides utilisés aujourd’hui dans les eaux du captage. Le graphique ci-dessous synthétise l’évolution des itinéraires techniques d’entretien du sol en vigne depuis la première enquête :
A noter également qu’avec les conversions en agriculture biologique débutées en 2017 (10 ha environ sur l’AAC), il n’y aura plus de désherbage chimique en plein en 2018, et les vignes entretenues sans herbicides représenteront 88% de la superficie viticole de l’AAC.
Accompagner les exploitants sur le plan technique et réglementaire
Depuis le lancement de la démarche, plusieurs conseillers de la Chambre d’Agriculture (viticulture, machinisme, qualité de l’eau…) sont régulièrement mobilisés et apportent leur expertise et leurs compétences pour répondre aux besoins des exploitants, à la fois sur le plan technique ou réglementaire (protection phytosanitaire raisonnée, entretien du sol, choix du matériel, lutte contre les pollutions ponctuelles, etc…).
Des appuis plus spécifiques sont aussi apportés à la demande :
appui technique aux exploitants qui souhaitaient se convertir à l’Agriculture Biologique,
réalisation d’un diagnostic technico-économique sur les pratiques d’entretien du sol d’une exploitation (avec calcul des coûts des différents itinéraires techniques) qui souhaitait adapter ses pratiques d’entretien du sol et mieux gérer son temps.