Aller plus loin dans la démarche de protection de la ressource

Les actions partie V

Mettre en place des aménagements pour limiter le phénomène de transfert et de ruissellement

Un diagnostic de territoire réalisé en 2001 a défini les sensibilités au ruissellement des différentes zones géographiques du territoire, et mis en évidence une forte réactivité du bassin versant. Une réflexion a été menée pour voir si des aménagements pourraient être mis en place sur le territoire pour limiter le phénomène de transfert et de ruissellement. Un Projet d’Elèves Ingénieurs (PEI) a été proposé à Montpellier SupAgro pour mieux connaître le fonctionnement hydrologique de la nappe sur un secteur géographique précis, recenser sur le terrain les aménagements paysagers existants, et analyser leur rôle et leur impact par rapport aux parcelles viticoles à proximité.

Cette étude a été réalisée sur la zone du Patus, fortement sensible au ruissellement. Un diagnostic exhaustif a permis de localiser les zones tampons, fossés, haies et bandes enherbées du secteur, et de préciser le fonctionnement hydraulique de chaque parcelle (sens du flux, positon de l’exutoire, lien avec réseau de fossé,…). La vulnérabilité des parcelles au transfert vers le fossé par dérive ou ruissellement (puis vers la nappe) a été caractérisée, et des préconisations ont ensuite été proposées en fonction du niveau de vulnérabilité et de risque définis.

Il a notamment été préconisé de renforcer les aménagements limitant les flux au niveau des parcelles bordant le ruisseau du Moulina, et de favoriser la mise en place d’aménagements (idéalement des bandes enherbées ou des haies), capables de dissiper la charge transportée par ruissellement ou par dérive. Ce sujet étant très complexe, aucune suite n’a été donnée à cette action faute de temps. De plus, les zones principales de transferts de polluants se situent au niveau des calcaires affleurants, déjà en vigne, et sur lesquels la pression phytosanitaire a déjà été fortement réduite. La pertinence de ce type d’aménagements peut donc être questionnée.

Mr George Vincent, Président du SMEA (à gauche et Mr Jérôme Despey, Président de la chambre d’Agriculture).
Valoriser la démarche et le travail des exploitants

Certaines des actions menées ont déjà été valorisées par le biais de différents supports de communication :

• articles de presse dans les revues spécialisées (la Vigne, VITI) ou la presse locale (Midi libre, Paysan du Midi, journal de la communauté de communes de l’Orthus…),
• organisation d’un évènement médiatique à la signature de la convention entre le SMEA et la Chambre d’agriculture,
• relais des informations et évènements sur le site de la Chambre d’Agriculture (et dans le Chambre Info),
• élaboration d’une plaquette de valorisation de la démarche à destination du grand public, distribuée ensuite aux communes du SMEA, à la mairie de Vacquières, aux agriculteurs du territoire, et aux partenaires.

Cette communication est essentielle car elle permet une reconnaissance des efforts entrepris par les agriculteurs, et par les structures qui les accompagnent, et une valorisation des actions menées.
En 2017, dans le cadre des projets agroenvironnementaux du syndicat de l’AOC Languedoc, plusieurs articles (presse locale, télévision, revues spécialisées) ont également mis Vacquières à l’honneur, pour illustrer l’exemple d’une démarche vertueuse portée par un collectif de vignerons.
Enfin, dans le cadre d’un appel à projet régional, une communication plus importante est prévue pour pour célébrer les vingt ans de la démarche, et se traduit par le présent document, et par la mise en place d’un site internet dédié. Ces supports ont pour but de dresser le bilan de ce qui a été mis en place depuis 1997, de faire une analyse critique de cette démarche, et de valoriser les évolutions de pratiques de tous les agriculteurs locaux.