JEAN-BENOIT CAVALIER

captage Vacquières - Picto fiche Agriculteur


Nom :
Jean-Benoit Cavalier
Exploitation : Château Lascaux
Superficie : 85 ha en vignes
Lieu : Vacquières

Signes particuliers

Il est fier des évolutions techniques qu’il a mis en place : réussir à se passer d’herbicides, mettre en place des actions pour à terme, se passer d’insecticides, et tout cela sans mettre en péril l’exploitation sur le plan économique. Et il est très attaché à ce milieu viticole dynamique, qui rend son métier toujours plus intéressant.

Autres signes particuliers

Jean-Benoit est très impliqué dans l’AOC Languedoc : au début, il était membre de la commission technique, puis il est passé au conseil d’administration, et en est aujourd’hui le Président. Il estime que la valorisation de la production et du travail des agriculteurs doit être portée par le collectif, et qu’il faut faire vivre ce collectif.
Il est aussi impliqué dans l’AOP Pic St Loup, car une appellation doit être gérée au plus près des vignerons, et qu’il faut se donner des moyens et des structures pour prendre les bonnes décisions et faire avancer les choses plus rapidement.

Le domaine

Au Château Lascaux, domaine familial, quatorze générations d’agriculteurs se sont déjà succédées, sur tous types de cultures (troupeaux de moutons pour la laine, vignes, oliviers, céréales, vers à soie…). Et chaque génération a apporté sa pierre à l’édifice. Ingénieur agricole de formation, Jean-Benoit a une petite particularité. A son installation en 1984, il mène une double activité : il cultive des vignes dont la récolte est amenée en cave coopérative, mais il a aussi un petit troupeau de vaches Aubrac dont il vend la viande. Quand en 1990, il décide d’orienter l’exploitation vers une production viticole en appellation, il devient alors compliqué de faire ces deux activités, et il se recentre donc sur la vigne. Il réalise alors sa première vinification et mise en bouteille sur le domaine. Un nouveau chai sera lui construit en 2013. Aujourd’hui, près d’une quinzaine de personnes travaillent sur le domaine.

Les pratiques

Dès les premières années, Jean-Benoit se questionne régulièrement sur ses pratiques et sur les produits, et a la volonté de bien maitriser l’approche technique de son exploitation, et sa performance. Il est notamment sensible au fait qu’une exploitation ne fonctionne qu’en interaction avec son environnement, et il s’attache à toujours comprendre ce qui se passe autour de lui pour faire évoluer ses pratiques dans le bon sens. C’est donc très naturellement qu’il se convertit à l’agriculture biologique au début des années 2000, ce qui redonne un réel sens à son métier, et lui permet de le valoriser auprès du consommateur.


Sa propre implication dans la démarche de protection du captage d’eau potable de Vacquières le rend sensible à toutes les questions environnementales, et il en tient compte dans la conduite de son vignoble. Il cherche par exemple à améliorer la structure de ses sols, et à y favoriser le développement d’une activité biologique. Par exemple, en laissant l’herbe dans ses parcelles entre les vendanges et la campagne suivante, ou en apportant du fumier composté pour enrichir les sols. Il réalise un travail superficiel de ses sols au printemps pour enfouir l’herbe qui a poussé et limiter la concurrence hydrique possible avec la vigne. Et depuis deux ans, il s’est lancé dans la lutte biologique, car il est persuadé qu’en observant bien son vignoble, on peut trouver des solutions efficaces, et naturelles, pour éviter l’apparition de certains ravageurs.
Il est fier des évolutions techniques qu’il a mis en place : aujourd’hui, on peut se passer d’herbicides, on travaille pour se passer d’insecticides, et tout peut se faire sans mettre en péril l’exploitation sur le plan économique.
Il se questionne et continue à faire évoluer ses pratiques et son approche de son métier. Il est sensible à de nombreux sujets : la qualité du produit et à sa valorisation, la diminution des doses de sulfites dans les vins, mais aussi l’intégration du réchauffement climatique, ou l’impact que peut avoir le labour sur la vie des sols.

La commercialisation

Sa production se répartit entre des vins en AOP Languedoc et des vins en AOP Pic St Loup, et IGP st Guilhem le désert (val de montferrand). Il vend pour moitié à l’export (partout dans le monde), et pour moitié sur les circuits traditionnels (caviste, restauration, caveau).
Ses vins sont emblématiques de ce que l’on peut faire dans le Pic St Loup, là où la garrigue est prépondérante. Il aime dire qu’à Vacquières, les vins sont dans la nature et dans la garrigue. Et que ses vins sont directement issus de ce paysage. Ils sont expressifs, aromatiques et emblématiques de ce qui se fait dans le Pic St Loup.

Ce qu’il pense de la démarche captage

Le sol est au cœur de la production, et il était du devoir de chaque agriculteur de prendre en compte tout de suite la problématique de qualité de l’eau, car il s’agit aussi de l’image de leur métier.

Nos vins en trois mots


Jean-Benoit aime dire qu’à Vacquières, les vins sont dans la nature et dans la garrigue. Et que ses vins sont directement issus de ce paysage. Ils sont expressifs, aromatiques et emblématiques de ce qui se fait dans le Pic St Loup.