Jean-Christophe Granier
Nom : Jean-Christophe Granier
Exploitation : EARL Les Grandes Costes & Mas Canaille
Superficie : 19 ha
Lieu : Vacquières
Autres signes particuliers
Avec moins d’un hectare, Elisabeth n’a pas de statut agricole à proprement parler, même si elle est exploitante et qu’elle continue à s’informer et à se former sur la vigne et le vin. Elle aurait aimé pouvoir s’agrandir un peu à l’avenir, mais étant seule à réaliser les tâches physiques, la charge de travail est déjà importante et elle ne peut pas augmenter trop ses surfaces.
Les domaines
Depuis le 19ème siècle, plusieurs générations de vignerons se sont succédé dans la maison de la famille Granier à Vacquières. Jean-Christophe grandit dans un environnement viticole, et est passionné par la vigne, mais son grand-père n’ayant pris sa retraite qu’à 88 ans, il ne se voit pas forcément en faire son métier. Il passe malgré tout une année à travailler sur le domaine, et voyant le problème que peut poser la commercialisation des vins, il fait un DUT marketing et communication à Besançon. Il passe ensuite dix ans sur Paris, à travailler dans une petite entreprise de communication, avant d’être recruté comme chef de pub dans le groupe de la Revue des Vins de France. C’est là qu’il rencontre de nombreux vignerons qui finissent par le convaincre de faire ce métier.
Il ressent aussi l’appel du vin et des vignes, et revient à Vacquières pour s’installer progressivement à partir de 1999, et définitivement en 2002 (année du décès de son grand-père). Il possède au départ un peu plus de 4 hectares de vignes, et petit à petit, il achète, récupère des fermages et replante, jusqu’à atteindre environ 19 hectares. Il se forme au lycée viticole de Montpellier, achète quelques cuves et réalise rapidement son premier millésime.
Les pratiques
Si le travail de la terre est un plaisir pour Jean-Christophe, il a toujours fait passer son objectif de trouver des marchés pour ses vins en priorité. Le travail en cave est primordial pour lui, et il a passé du temps à mettre en place des circuits de commercialisation. Cette stratégie a conditionné le rythme de développement de l’exploitation (notamment l’acquisition de foncier) mais aussi les choix des itinéraires culturaux. Aujourd’hui, l’exploitation permet à trois personnes de vivre.
Il possède depuis le départ du matériel de travail du sol, et constate qu’une vigne travaillée souffre moins des aléas climatiques et du manque d’eau. En 2010, il s’engage à ne désherber chimiquement ses vignes que sous le rang, et réalise presque aussi vite que travailler mécaniquement (sans produits) l’intégralité de sa vigne est faisable, à la fois d’un point de vue économique et agronomique, et que les résultats sont très positifs. Il investit donc dans un interceps hydraulique, et met en place une pratique meilleure pour son exploitation et pour l’environnement.
Pour Jean-Christophe, le travail en cave et le travail à la vigne sont étroitement liés. Il est vigilant sur ses pratiques au vignoble, car elles lui permettent d’atteindre de meilleurs équilibres dans ses vins, et de conserver une vigne en bonne santé. Et quelles que soient les conditions météo, il va toujours être parmi les derniers à vendanger sur le secteur car il recherche les maturités phénoliques dans ses vins.
Il pratique aujourd’hui une agriculture raisonnée, et se montre complètement transparent auprès du consommateur. Comme il le dit lui-même, les environnements évoluent, qu’il s’agisse du contexte économique ou des questions climatiques, et il est important d’évoluer avec, de se questionner, et de continuer à s’améliorer. Il envisage d’ailleurs éventuellement de se convertir à l’agriculture biologique, car cela viendrait légitimer tout le travail déjà réalisé, montrer son engagement au consommateur, et qu’il s’agit d’une attente forte du marché.
Il prévoit aussi d’adapter son outil de travail : augmenter la capacité de vinification, continuer à développer le réseau commercial et développer la vente au caveau, structurer le domaine pour lui permettre d’aller vers un gain qualitatif, et surtout travailler sur un enjeu essentiel, l’accès à l’eau et l’irrigation.
La commercialisation
Jean-Christophe gère deux exploitations en une, le Mas Canaille qui est dédié à la production IGP, et les Grandes Costes pour les vins en AOP. Il a produit environ 80 000 bouteilles en 2017, dont 75% est vendu sur le marché français (cavistes, grossistes, vente au caveau), et 25% à l’export en Europe.
Les vins du Mas Canaille, en IGP, sont des vins de soif et de plaisir, frais et faciles à boire. Ceux des Grandes Costes, en AOP Pic St Loup et AOP Languedoc, sont des grands vins de terroir, uniques, élégants, et équilibrés.

Ce qu’il pense de la démarche captage
Toutes les actions collectives ont permis de resserrer les liens entre les vignerons, et de faire évoluer les pratiques de manière progressive et positive.
Nos vins en trois mots
Les vins du Mas Canaille, en IGP, sont des vins de soif et de plaisir, frais
et faciles à boire.
Ceux des Grandes Costes, en AOP Pic St Loup et AOP Languedoc, sont des grands vins de terroir, uniques, élégants, et équilibrés.