Didier Peyrolle

captage Vacquières - Picto fiche Agriculteur


Nom :
Didier Peyrolle
Exploitation : SCEA Cavalier Peyrolle
Superficie : 9 ha sur la SCEA,  6 ha en nom propre
Lieu : Vacquières

Signes particuliers

Déjà sensible aux thématiques environnementales, Didier reconnait que les problèmes de pollution du captage lui ont permis de faire évoluer plus rapidement ses pratiques. Il est aussi très attaché à ses terres, notamment celles qui lui viennent de ses parents, chargées de souvenirs, et qu’il aurait du mal à vendre aujourd’hui.

Autres signes particuliers
Didier a toujours été sensible aux thématiques environnementales, mais il reconnait que les problèmes de pollution du captage lui ont permis de faire évoluer plus rapidement ses pratiques. Cette problématique a d’ailleurs permis une prise de conscience collective, et pour certains, un changement dans les habitudes de travail parfois profondément ancrées.

Le domaine

Dans la famille Peyrolle, voici Didier. Son père était coopérateur à la cave de Corconne, et les générations précédentes étaient installées en cave particulière. Le parcours de Didier est toutefois un peu atypique, car il a d’abord suivi des études dans la gestion des espaces verts. Et même s’il reprend l’exploitation familiale dès le début des années 80, il mène une double activité puisqu’il va aussi travailler dans les espaces verts pendant 25 ans.

Cumuler ces deux emplois (à cette époque il possède plus de 20 hectares de vignes) reste compliqué. En 2005, il décide donc de se consacrer uniquement aux vignes. Quand en 2009, il reprend une activité saisonnière supplémentaire (il tient un dépôt de produits sur Vacquières ouvert tous les matins de mars à juillet), la charge de travail redevient plus importante. Au vu des surfaces en vignes qui lui appartiennent, il décide de ralentir un peu le rythme sur l’exploitation.
A l’annonce de la vente d’une partie de ses parcelles en 2013, Jean-Benoit Cavalier (Château Lascaux), lui aussi vigneron à Vacquières, lui propose de s’associer à parts égales avec lui dans une SCEA afin de se répartir les tâches sur la vigne et de permettre à Didier de se dégager un peu de temps. Didier garde quand même certaines terres, notamment celles qui lui viennent de ses parents et auxquelles il est attaché sentimentalement.

Au vignoble, Didier s’occupe du travail du sol et des traitements, et les salariés de Château Lascaux se chargent de la taille ou du palissage. Les récoltes sont vinifiées sur le site de Château Lascaux, et la SCEA revend son vin à Jean-Benoit Cavalier qui le commercialise sur son domaine. Tout le monde y trouve son compte.

Les pratiques
Dès la création de la SCEA, les parcelles sont engagées en conversion en agriculture biologique. Avec la problématique du captage, Didier est déjà très sensible à l’environnement et il choisit alors de conduire toutes ses parcelles (y compris celles qui sont encore à son nom et qui sont amenées à la cave coopérative) en bio. D’autant plus que sa fille, Noémie, parle de s’installer, et que pour cette nouvelle génération le bio apparait comme une évidence.

Passer en bio n’a pas été techniquement compliqué pour Didier, mais pour les parcelles dont la vendange était amenée en cave coopérative, les rendements ont chuté et ont généré une perte de revenus. Pour autant, il ne regrette pas sa décision. D’autant plus que cela correspondait à sa sensibilité personnelle et répondait à une forte demande sociétale.
Il a aussi suivi la dynamique locale pour la mise en place de la confusion sexuelle sur certaines parcelles, sur la création du GDON (pour diminuer le nombre de traitements insecticides obligatoires en fonction de la pression observée) et il essaie de mettre en place un peu d’enherbement maîtrisé quand c’est possible.

Aujourd’hui, l’installation de Noémie est devenue concrète (elle a récemment été attributaire de 4 hectares de vignes sur le secteur), elle va s’installer en tant que Jeune Agricultrice (elle a déjà un BTS viticulture œnologie) et elle pourrait intégrer la SCEA. Certaines parcelles qu’il possède encore en nom propre ont été arrachées et vont être replantées (par la SCEA), pour renouveler le vignoble. Elles seront bien évidemment conduites en agriculture biologique. Le père et la fille ont même un projet de construction d’une cave, pour vinifier leur récolte et vendre le vin directement. La relève est d’ores et déjà assurée !

La commercialisation

Jean-Baptiste se qualifie lui-même d’artisan, et ne veut pas faire de vins standardisés ou industrialisés. Il cherche l’authenticité et l’originalité dans ses vins. Ses vins sont authentiques, généreux, fruités, et reflètent le terroir magnifique sur lequel ils sont produits.
Aujourd’hui, ses ventes se répartissent entre un tiers à l’export (pays limitrophes + Japon, Nouvelle Calédonie, Réunion, Canada…), et le reste auprès de cavistes et restaurateurs dans toute la France. Il fait également un peu de vente au caveau.

Ce qu’il pense de la démarche captage
Didier a toujours été sensible aux thématiques environnementales, mais il reconnait que les problèmes de pollution du captage lui ont permis de faire évoluer plus rapidement ses pratiques. Cette problématique a d’ailleurs permis une prise de conscience collective, et pour certains, un changement dans les habitudes de travail parfois profondément ancrées.