Michel Wack
Nom : Michel Wack
Exploitation : Bergerie de Fenouillet
Superficie : environ 30 ha de vignes
Lieu : Vacquières.
Signes particuliers
Il existe déjà plusieurs gîtes ruraux sur le domaine, mais certains bâtiments sont en pleine rénovation pour en construire de nouveaux.
Ce qu’il pense de la démarche captage
Le captage du Fenouillet est situé sur cette propriété, la problématique de la qualité de l’eau est donc particulièrement intégrée dans les réflexions sur l’exploitation. Etant donné qu’il s’agit de la seule ressource en eau potable pour la commune, il fallait la préserver. La démarche de protection a donc été essentielle et n’a pu fonctionner que parce qu’elle émanait d’un collectif volontaire.
signes particuliers
Il existe déjà plusieurs gîtes ruraux sur le domaine, mais certains bâtiments sont en pleine rénovation pour en construire de nouveaux.
Le domaine
Toni Schuler, œnologue de formation de nationalité suisse, rachète en 1998 la Bergerie de Fenouillet à une famille de viticulteurs. Il s’entoure rapidement d’une équipe pluricompétente : Michel Wack, son gérant et directeur opérationnel, plusieurs ouvriers spécialisés en charge du vignoble ainsi qu’un gardien des bâtiments.
A l’acquisition du domaine, toute la vendange était amenée aux caves coopératives de Carnas et Corconne. Mais Toni a la volonté de vinifier sur place et fait construire la cave. Il procède aussi rapidement à l’arrachage d’une quinzaine d’hectares de vignes dans la plaine, car elles n’étaient pas qualitatives. Lorsque Michel intègre le domaine en 2002, Toni et lui élaborent la stratégie de l’exploitation, en se fixant des objectifs de production à 35-45 hl/ha. Et si Toni garde la main sur l’élaboration des vins et le choix des cuvées, il fait toute confiance à son équipe pour les décisions concernant le vignoble.
Le développement du domaine se poursuit jusqu’en 2011, quand la nouvelle DUP est mise en place. Elle fixe un cadre réglementaire qui fige le parcellaire agricole, interdit de nouvelles constructions, limite l’extension des bâtiments existants, et rajoute une contrainte sur la gestion des eaux usées (ces eaux doivent être évacuées sur une parcelle à 800m du domaine). Mais cette DUP vient alimenter un dynamisme général de l’exploitation et une volonté de toujours anticiper sur les futures contraintes.
Etant donné que le domaine se doit d’être exemplaire en matière de réglementation, c’est l’occasion pour eux de construire une plateforme phytosanitaire sécurisée qui comprend une aire de remplissage et de lavage des appareils, un local de stockage ainsi qu’un système de gestion des effluents. Cette plateforme permet de maitriser les risques éventuels de contamination du milieu naturel lors de la manipulation des produits sur l’exploitation.
Les pratiques
Depuis 2004, les parcelles nouvellement plantées ne reçoivent aucun herbicide, et les traitements phytosanitaires sont réalisés avec du cuivre et du soufre. Des essais sont en cours pour utiliser des produits de biocontrôle (naturels) afin d’éviter certains problèmes de brûlure avec le soufre, mais le domaine s’interroge sur le fait que ces problèmes pourraient être liés au matériel utilisé.
La vie biologique des sols est aussi au cœur de leurs préoccupations. Le domaine teste différents itinéraires techniques, notamment de l’enherbement temporaire hivernal et de l’enherbement permanent semé et naturel, et réfléchit au meilleur moyen de préserver les sols. Ils s’inquiètent par exemple de l’impact que peut avoir un travail du sol mécanique sur la vie des sols. Des zones de friches et de haies sauvages sont également laissées le long des cours d’eau, pour éviter tout risque de dérive des produits vers le milieu naturel.
La confusion sexuelle est en place depuis 2016, sur presque la totalité des vignes. Cette méthode de lutte naturelle permet de réduire l’utilisation des insecticides. Les pratiques s’apparentent très fortement à celles de l’agriculture biologique, même si le domaine n’est pas pour l’instant engagé dans un cahier des charges.
Enfin, l’une des particularités de la Bergerie de Fenouillet, c’est la présence d’un troupeau de brebis sur le domaine, mis en place au départ pour aider à reconquérir des terrains abandonnés qui se refermaient petit à petit. Le troupeau permet aujourd’hui de maintenir le domaine plus propre et de gérer le couvert enherbé hivernal des parcelles en vigne. Quant aux 25 ruches présentes aussi au domaine, elles servent de véritables sentinelles de l’environnement, et ont ouvert la porte à une réflexion importante sur l’utilisation des insecticides et sur la prise en compte de la biodiversité sur l’exploitation.
A partir de 2004, le vignoble est restructuré. Un diagnostic de toute la propriété est réalisé pour évaluer le potentiel viticole, et c’est le secteur du bois de Fenouillet, un terrain vierge de calcaire tendre en défriche, qui présente les meilleures potentialités et qui est replanté. La vigne s’installe alors au milieu de la garrigue.
La commercialisation
La production du domaine est tournée vers les vins d’AOP (Languedoc, Pic St Loup) et les vins d’IGP (St Guihem le désert, Val de Montferrant). La majorité (90%) est exportée vers la Suisse et l’Allemagne, où les pratiques agro-écologiques du domaine sont beaucoup mises en avant dans l’argumentaire des ventes.
Les vins de la Bergerie de Fenouillet jouent sur la fraîcheur et le fruit. Très aromatiques, ils présentent un équilibre et une belle finesse, tout en gardant un beau potentiel de garde.

Nos vins en trois mots
Les vins de la Bergerie de Fenouillet jouent davantage sur la fraîcheur et le fruit, plutôt que sur les arômes végétaux. Très aromatiques, ils présentent un équilibre et une belle finesse. Et même s’ils n’ont pas une structure tannique, ce sont des vins qui peuvent se garder.